Embers Of A Dying World – Mors Principium Est

L’histoire de MORS PRINCIPIUM EST est pour le moins mouvementée. Formé en 1999, le groupe finlandais a vu passer pas moins de 11 membres en son sein, dont 7 pour les seuls postes de guitaristes rythmiques et solistes. Le coup le plus rude aura certainement été le départ en 2007, après le 3e album Liberation=Termination, des deux guitaristes originels et compositeurs principaux du groupe. Alors à l’agonie, le groupe fini par engager Andy Gillion, pour composer ses riffs Melodeath de rigueur. Remis à flot, ils sortent ensuite deux nouveaux albums (…and Death Said Live – 2012 et Dawn of The 5th Day – 2014). Quelques énièmes allées et venues, et un sixième opus, Embers of A Dying World, voit également le jour en ce début d’année 2017.

Et ce nouvel album des finlandais, ne déroge en rien à ce qu’ils ont pu faire depuis leur 2nd album, à savoir un Mélodeath typé 90’s avec une bonne pincée d’arrangements symphonique et électronique. Mais, si la personnalité du groupe s’affirme clairement par ces touches sympho et électro (Genesis, Agnus Dei), ils ont l’intelligence de ne pas en mettre à tout-va et ainsi risquer une overdose auditive. Bien au contraire, ces arrangements arrivent toujours à-propos (Death Is The Beginning, The Drowning) et viennent compléter à merveille la rugosité des riffs et des vocaux de la formation (Reclaim The Sun).

L’autre point positif de ce parti pris est que, sur la majorité de ces incursions classiques, ce sont de « vrais » instruments qui interviennent et non pas un clavier ou un ordinateur, ce qui confère au tout une couleur et un « grain » grandement appréciable (The Ghost). Mais bien sûr, la musique du combo ne se résume pas qu’à cela et tous les ingrédients propre au Death Metal mélodique sont présents également. Les riffs, rageurs mais tout en mélodie (Masquerade, In Torment), les solos tout en tapping et…en mélodie également – souvent bien amenés d’ailleurs – (Into The Dark, Apprentice Of Death) et une section rythmique à l’avenant (The Coulours Of The Cosmos), sont bien au rendez-vous de ce Embers of a Dying World.

Mais, malgré tout, ce sixième album de MORS PRINCIPIUM EST n’arrive pas à me convaincre totalement.

En effet, ce qui fait défaut à la nouvelle offrande des finlandais est ce morceau à la mélodie entêtante, cet autre au riff de tueur ou encore un autre au break assassin, qui feraient entrer Embers Of A Dying World dans la catégorie « très bon album ».

Ainsi, si les gaziers revendiquent clairement l’influence de leurs glorieux voisins suédois, DARK TRANQUILLITY en tête, et qu’il ne fait aucun doute que les zicos maîtrisent leur sujet et que le tout est à des années-lumières d’être mauvais, il manque ce petit supplément d’âme, cet irrésistible je-ne-sais-quoi, pour installer enfin le groupe à la même table que les AT THE GATES, IN FLAMES, SOILWORK & Co. A vouloir obstinément rester dans un sous-genre qui a depuis longtemps évolué, MORS PRINCIPIUM EST ne parvient pas encore à égaler ses maîtres.

Ce sera peut-être pour le prochain album.

 

Embers Of A Dying World

MORS PRINCIPIUM EST

AFM Records

2017

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