King Arthur – Legend of The Sword – Guy Ritchie

Vu il y a quelques jours.

« Ce film est une honte ! »
« Guy Ritchie ne sait plus faire des films. Mais a-t-il déjà su en réaliser ? »
« Ritchie, petit zizi ! » (et en plus, ça rime)

Voilà le type de propos que j’avais lus à la sortie du métrage de Ritchie sur les écrans. Plutôt fan du réalisateur, je m’étais dit que si un tel bâchage en règle était de rigueur, c’est que sa relecture du mythe arthurien devait être une sacrée bouse.
Il fallait donc se faire sa propre opinion.

Effectivement, le film s’ouvre un fait qui peut laisser perplexe : Mordred est déjà présent (et la cause de tous les maux) alors qu’Arthur n’est encore qu’un enfant – sachant que dans la légende, Mordred est le fils d’Arthur.
Bon. Soit. Ça ne met pas forcément en confiance. Mais peu importe. On ne s’est pas laissé décourager pour autant.
Dès les premières minutes, on retrouve la patte de Ritchie un peu partout : une mise en scène au cordeau, des plans époustouflants et un rythme effréné.
Parce que c’est bien ce qui caractérise cette relecture : ici, on a affaire à un Arthur survitaminé, un peu à la Jason Statham dans Crank; le type de rôle qui colle parfaitement à Charlie Hunnam et qui incarne donc à bras le corps cet Arthur, roi qui s’ignore, jusqu’à sa reconquête du trône de Bretagne.

Tout au long du métrage, on retrouve la signature des films de Ritchie : de magnifiques décors, des costumes au poil, des angles de prise de vue de fous et des séquences qui alternent violence et calme.
Du coup, on se laisse facilement embarquer par l’histoire et j’avoue qu’on en prend plein les yeux. Parce qu’à l’inverse d’un Michel Bay dont chaque plan ne dure pas plus qu’un tiers de seconde, les scènes de combat du film sont ici impeccablement montées.
Et puis merde ! J’ai été bluffé par le traitement visuel apporté à la maîtrise du pouvoir d’Excalibur par Arthur; une excellente idée. De même pour la version démoniaque de Vortigern : impressionnant.
Alors oui, pas de Merlin, la table ronde n’intervient qu’à la toute fin, et point de Guenièvre ou de Lancelot. Mais lors d’une relecture, chacun fait bien comme il lui plait. Et cette version Ritchie, ben elle fait le taff.

Pour pinailler, on pourrait reprocher certains effets CGI qui ne sont pas extraordinaires (bon, c’est juste sur une séquence, donc pas très gênant).

En gros, cet Arthur, il faut le regarder avec un zieu d’enfant, et se laisser embarquer par ce conte où s’affrontent gentils et méchants, où la magie est puissante et où Excalibur roxxe du ponay quand on sait en maîtriser le pouvoir.
J’espère sincèrement qu’il y aura une suite (même si, à priori, c’est pas gagné).

PS : Oui, j’ai vu le film de Boorman une bonne douzaine de fois, dont la dernière il y a quelques mois. Et je me suis fait chier. J’ai failli m’endormir et le film a pris un putain de coup de vieux .

En bonus, la bande-annonce, histoire de vous faire un avis plus précis :

King Arthur – Legend of the Sword

Guy Ritchie

Avec Charlie Hunnam, Jude Law, Eric Bana, Djimon Hounsou

Warner Bros Pictures

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