Death Thy Lover – Candlemass

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Rois du Heavy/Doom depuis la publication du manifeste Epicus Doomicus Metallicus en 1986, CANDLEMASS est un groupe à l’histoire mouvementée. En plus de 30 ans de carrière, le groupe suédois, emmené par son génial bassiste-compositeur Leif Edling, a connu pas moins de deux splits, publiés 11 albums et un nombre incalculable de compilations, best-of et autres live. Dernier rebondissement en date : en même temps que la publication de leur dernier album studio, Psalms Of Death (2012), les suédois annonçaient que ce serait également leur ultime offrande longue durée…cela ne signifiant cependant pas l’arrêt total des activités du groupe… Mouvementé je vous dit !

Et de fait, quatre ans après cette publication, les doomsters sont de retour avec… un EP !

Intitulé Death Thy Lover, cette nouvelle livraison de quatre titres inédits de CANDLEMASS arrive à point nommé pour fêter les 30 ans de leur premier album. Le morceau éponyme ouvrant cet EP, nous met directement dans l’ambiance. Riffs heavy, rythmiques lourdes mais rapides, refrain entêtant, break soudain, lent, pesant, mélancolique, magnifique, solo lumineux, mélodie hypnotique…ce premier titre a le mérite de montrer, si besoin était, que malgré leur semi-retraite, les Anciens n’ont rien perdu de leur verve. Après cette mise en bouche de toute beauté, le second titre intitulé Sleeping Giant, est un peu plus décevant. Non pas qu’il soit mauvais, loin de là, mais même si nous sommes revenus à des considérations bien plus doom, les riffs sentent en quelque sorte le réchauffé et font très fortement penser à AVATARIUM, récent groupe de…heavy/doom créé par…Leif Edling dont la particularité est d’avoir une madame au chant. L’impression, sur ce Sleeping Giant, que nous avons affaire à un titre de ce groupe chanté par un homme est donc assez troublante… Toujours est-il que le morceau en question est, malgré tout, très bon et que Mats Levén (le chanteur en question) y fait un travail remarquable. Ce travail est d’ailleurs également notable sur le troisième titre du disque (Sinister N’ Sweet), aux riffs et à l’ambiance typiquement heavy/doom : lourd, mélancolique à souhait et transcendé par un solo de toute beauté. Le chant de Mats Levén se fait tour à tour doux et intime puis se révèle implacablement sinistre, délivrant alors une atmosphère tout à fait inquiétante, avant que les riffs d’entrée ne (re)viennent tout emporter sur leur passage. Magnifique !

Cet EP se finit par The Goose, morceau instrumental également de haute volée. Malgré les 6’47 minutes que dure ce titre, à aucun moment la lassitude ne se fait ressentir à son écoute. Les riffs encore une fois lourds et pesants puis la mélodie envoûtante vous hypnotisent dès l’entame pour ne plus vous lâcher. Les différentes envolées guitaristiques qui se font jour tout au long du morceau, ne font que renforcer cette impression et, le titre fini, vous vous surprendrez même à siffloter son air.

Vous l’aurez compris, nous tenons, avec cet EP, un petit bijou de heavy/doom épique que seuls les grands Maîtres sont capable de façonner. En dépit des quelques petits défauts évoqués, le savoir-faire des suédois est tel que l’on ressort de ces 26 minutes de musique avec une seule envie, rappuyer sur le bouton « play ».

Death Thy Lover

CANDLEMASS

Napalm Records

2016

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