Astra Symmetry – Monkey3

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Direction la Suisse aujourd’hui, pour la chronique du dernier LP du groupe de heavy rock progressif, MONKEY3. Comme son nom ne l’indique pas, la formation suisse est composée de quatre membres ayant débutés ensemble en 2001 comme simple groupe de reprise. Puis, en 2004, ils sautent le pas de la composition et sortent leur premier album éponyme. Douze ans et cinq albums plus tard, revoilà nos quatre amoureux de musiques rock, progressives et un tantinet psychédéliques avec un tout nouveau disque sous le bras, j’ai nommé Astra Symmetry.

Si l’on s’en réfère au site officiel du groupe (www.monkey3official.com), ce 6e disque se veut être le reflet musical d’un voyage à travers l’espace et les symboles astrologiques du zodiac. L’album serait ainsi composé de quatre chapitres représentant à chaque fois les quatre éléments naturels à savoir, dans le désordre, l’eau, l’air, la terre et le feu.

A dire vrai, ce concept, qui semble donc régir l’album, ne saute pas aux oreilles lorsque l’on écoute Astra Symmetry. Si certains morceaux sont effectivement connectés et s’enchaînent sans temps-mort (Abyss/Moon ; The Water Bearer/Crossroad ; Arch/The Guardian/Realms Of Light), le ressenti général qui se dégage n’est pas forcément celui d’un voyage dans les étoiles. Toutefois, cette influence cosmique, presque psychédélique est bien présente, distillée çà et là au gré de certains morceaux (Arch, Realms Of Lights).

Cet Astra Symmetry est en fait difficile à décrire. Ce que l’on peut en dire est que l’influence du rock des années 70 est indéniablement présente. On pense souvent, par exemple, à LED ZEPPELIN (Dead Planet’s Eyes dont les arrangements renvoient au titre Kashmir) mais aussi à PINK FLOYD (le solo final de Crossroad) et, dans une moindre mesure, à DEEP PURPLE (The Guardian). Mais ce qui différencie ces éminents prédécesseurs de MONKEY3, est le côté beaucoup plus heavy du groupe suisse. Celui-ci est notamment amené par la batterie, souvent au centre des morceaux. Celle-ci apporte, en effet, une énergie et une dynamique bien souvent entraînante et bienvenue, qui booste indéniablement chaque titre (Moon, Mirrors, Arch, Realms Of Light), pour un rendu diablement efficace. Les autres instruments ne sont cependant pas en reste et tissent des atmosphères et des compositions pouvant être tour à tour, lourdes (Abyss, Crossroad) et légères (The Water Bearer), très souvent empruntent de fuzz (Seeds) et, finalement, extrêmement efficaces, notamment dans leurs montées en puissance, toujours majestueuses (Realms Of Lights qui achève l’album en beauté).

Malheureusement, toute cette belle dynamique est, par deux fois, gâchée par deux titres qui n’apportent rien (Endless Ocean et Astraea). Si ceux-ci ont dû être pensés par leurs géniteurs comme devant renforcer l’atmosphère intersidéral de l’ensemble, il s’y passe bien trop peu de choses et traînent bien trop en longueur (6’17 pour le premier titre cité et 3’54 pour le second) pour être d’un quelconque intérêt. Dommage.

A l’heure du bilan, il s’avère donc que cet Astra Symmetry peut être considéré comme un bon album de heavy rock prog’, qui devrait plaire aux amateurs du genre, mais qui souffre, malgré tout, de quelques longueurs déplaisantes, pour peu que l’on ne soit pas un habitué du style.

Astra Symmetry

MONKEY3

Napalm Records

2016

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