Cycle Ki et Vandien – Robin Hobb

Les derniers Robin Hobb sont sympas mais sans plus. L’occasion pour les fans de se pencher sur ses premières oeuvres et de les analyser avec le recul. Et plus particulièrement son premier cycle édité : Ki et Vandien. Il s’agit d’une tétralogie construite autour de deux personnages dans un univers original peuplé d’humains répartis en différentes ethnies mais aussi de harpies, Ventchanteuses Brurjans, Tchérias, Denés et de Jores.

Le vol des harpies, premier tome de la série, est paru en 1983 aux Etats-Unis. Il faudra attendre 2004 pour une première parution en France grâce aux éditions Mnémos, suite au grand succès des autres cycles de Robin Hobb. Car effectivement, Megan Lindholm est le premier pseudo utilisé par celle qui devait devenir plus tard Robin Hobb.

La jeune Ki voit rouge le jour où sa famille se fait massacrer par les harpies, ces créatures ailées sacrées aux yeux de tous. Bravant l’interdit, elle détruit le nid de l’une d’elles et la tue. Désormais poursuivie sans relâche, tant par les harpies que par leurs nombreux serviteurs humains, et prête à tout pour leur échapper, Ki accepte de convoyer un chargement vers la lointaine Diblun, quitte à devoir emprunter le redoutable “Col des soeurs”. Un seul homme, Vandien, voleur de profession, ose la suivre et se dresser à ses côtés contre la toute-puissance des harpies. Leur périple s’annonce long et périlleux…

Tout d’abord, comme d’habitude, un mot des quatre couvertures, collection J’ai lu, réalisées par Vincent Madras. Elles sont simples, cohérentes et représentatives du contenu de chaque tome.

Le cycle de Ki et Vandien comporte donc 4 tomes relativement courts et très psychologiques qui annoncent assez bien ce que sera le style de l’auteur. Megan Lindholm / Robin Hobb n’a pas encore atteint le sommet de son art et la série comporte quelques longueurs, cependant, bien que sans comparaison possible avec les cycles de l’Assassin royal ou des Aventuriers de la mer, c’est de la bonne fantasy.

Tout débute par un drame qui va arracher Ki à son existence heureuse d’épouse et de mère de famille itinérante pour la précipiter dans une vie d’aventures, dirigée dans un premier temps par une soif de vengeance, puis par sa fuite devant des ennemis toujours plus nombreux et puissants. Dans ce premier tome, les deux personnages, leur passé, leurs déchirures, sont au cœur d’une histoire relativement simple de traversée d’un col en hiver. La narration alterne retours en arrière et action actuelle. L’étrangeté du monde dans lequel Ki et Vandien se meuvent se met en place progressivement et sera développé dans les trois tomes suivants, sans lourdeur narrative.

De nombreux éléments développés dans ce cycle serviront de base pour l’écriture des grands cycles de Robin Hobb. Le lecteur averti trouvera un plaisir certain à chercher les analogies. La plus évidente se trouve dans la nature des Ventchanteuses, êtres supérieurs disparus de ce monde mais qui renaissent par la transformation progressive d’humaines sélectionnées. Plus l’humaine se rapproche du stade ultime, plus elle s’allonge et se couvre d’écailles. On reconnaîtra sans peine les prémices des Anciens, ce peuple ancien et supérieur du désert des pluies.

Bref, pour ceux qui ont déjà lu les grands cycles de Robin Hobb, une bien agréable façon d’attendre la sortie des prochains Hobb et en même temps l’occasion de découvrir une œuvre de jeunesse, puisqu’il s’agit du tout premier roman édité de Megan Lindholm/Robin Hobb.

Cycle Ki et Vandien

Robin Hobb

J’ai lu

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