Elminster doit mourir – Le Sage de Valombre T1 – Ed Greenwood

Le créateur des Royaumes Oubliés et du mage Elminter reprend son personnage fétiche en main pour nous proposer la suite de ses aventures dans une nouvelle série, intitulée Le Sage de Valombre. Et ce premier tome n’y va pas de main morte, et cela dès le titre. En effet la couleur est annoncée d’entrée de jeu : Elminster doit mourir. Cela a su intriguer le lecteur que je suis car pourquoi Elminster, mage au service du bien s’il en est, doit-il mourir ? La réponse dans ce roman, dès la quatrième de couverture.

La couverture, justement. Réalisée par Kekai Kotaki elle est tout simplement sublime. Entre feu et eau, elle joue sur les couleurs, sur les impressions. Elminster est représenté ainsi que le lecteur l’a vu au cours de ses aventures : âgé mais quasi-immortel, poussé par une puissance magique sans précédent. Chaque détail de l’illustration est impressionnant et je dois avouer avoir été séduit. La présentation de l’éditeur m’a, pour sa part, intrigué et poussé à la lecture :

Jadis sauveur des Royaumes, Elminster a tout perdu.
Sa déesse a disparu, et son amante, la Simbule, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle erre aux frontières de la folie et seule la magie peut la ramener temporairement à la raison. Elminster s’emploie donc depuis des années à lui rapporter tous les objets enchantés qu’il peut trouver.
Mais il doit désormais faire un choix car, le Cormyr, ce royaume qu’il chérit tant, est aussi en danger. De puissants artefacts ont refait surface. Ils pourraient permettre à ses ennemis de détruire Cormyr, à Elminster de le défendre ou à la Simbule de guérir… Le salut du monde ou celui de son amour ?

Comment Elminster, maître magique des Royaumes peut-il se trouver démuni ? Quelle est donc l’explication de cette situation ? Pourquoi ce titre ? Autant de questions sans réponses auxquelles l’auteur va devoir répondre. Et la dernière d’entre elle est expliquée dès le début puisque Elminster place, par amour, les Royaumes dans une situation difficile. Il est rare de voir Ed Greenwood donner dans le sentimentalisme et donc ce début m’a particulièrement surpris. En effet le Mage apparaît comme un personnage bien plus sensible qu’auparavant, et cela n’est pas plus mal. Loin de l’ombre bénéfique que les joueurs de Baldur’s Gate (eh oui, je ne suis plus tout jeune…) ont connue, ce héros de fantasy s’avère humain mais surtout pratiquement prêt à tout par amour. Surprenant mais loin d’être désagréable.

Le titre en lui-même découle d’une phrase prononcée par un noble de Cormyr : Elminster doit mourir pour sauvegarder les Royaumes, sa folie menaçant leur existence même. S’ensuit alors une lutte entre Elminster et ses ennemis mais également contre lui-même. De ce fait ce roman m’a semblé être le plus profond, philosophiquement parlant, de ceux que j’ai lus de cet auteur plus que prolifique. Au fil du scénario, le lecteur suivra Elminster dans une aventure aux confins de sa propre folie, vers un dénouement des plus étonnants.

La traduction de Jean-Baptiste Bernet est pour le coup d’excellente qualité. Je suis dans une période où les mauvaises traductions ont tendance à m’agacer mais ici point de problème. D’un point de vue coquilles je ferais le même commentaire avec très peu de soucis.

Elminster doit mourir est donc un nouvel opus de la série des Royaumes Oubliés fort réussi. J’aime cet univers de sword and sorcery classique, voire trop, mais qui ne se prend pas la tête. L’auteur vous propose une aventure, vous la vivez de bout en bout à un rythme haletant et sans fioritures mais vous ressortez de celle-ci avec un sentiment de satisfaction intense. Lancedragon comme les Royaumes Oubliés sont pour mes monuments de la fantasy mondiale tant ils parviennent à satisfaire le lecteur sans que celui-ci n’ait à se poser de questions, à suivre des descriptions interminables,… Du grand art de concision reposant sur une formule scénaristique éculée : un héros, une aventure grandiose, un final époustouflant. Et cela fonctionne…

Elminster doit mourir
Le Sage de Valombre
Les Royaumes Oubliés
Couverture de Kekai Kotaki
Traduction de Jean-Baptiste Bernet
Milady

19,50 €

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