La bit-lit est encore et toujours à l’honneur chez Milady. Et cette fois, c’est à une histoire mêlant agréablement démons, dieux et sorciers que le lecteur va avoir affaire. Comme beaucoup de romans de bit-lit, on va vite tomber dans des poncifs du genre mais qui, loin de devenir soporifiques, vont parvenir à entraîner le lecteur au bout des quelque 360 pages du roman.
La couverture d’Anne-Claire Payet est très réussie et si les suivantes gardent le même esprit, le lecteur devrait se retrouver avec une belle collection d’ouvrages. La quatrième présente très bien le roman :
La tentation est éternelle…
Abby Barlow était loin d’imaginer que travailler pour cette femme mystérieuse pourrait faire basculer sa vie. La mort de cette dernière va plonger Abby dans un monde de danger et de ténèbres, car elle est subitement chargée d’un bien lourd fardeau : elle est devenue le Calice, porteuse de la déesse du bien, cible de tous les démons.
Heureusement, elle dispose d’un allié de choix : Dante. Mortellement dangereux et outrageusement sexy.
Un convent de sorcières a réduit ce vampire en esclavage quelques siècles auparavant et en a fait le gardien du Calice. Maintenant que c’est la belle et douce Abby qui est menacée, son dévouement ira bien au-delà des exigences de sa mission.
Bien conçu de bout en bout, ce roman, sans déranger les ficelles classiques du genre, va plaire au lecteur par son côté frais et mouvementé. Car l’aventure commence dès le début dans cette boutique d’antiquité où tout va basculer. Le personnage d’Abby est crédible, même si elle semble clairement niaise par moment. Ces moments où le lecteur a envie de frapper le personnage pour lui faire comprendre ce qui se passe (nous en avons tous eu envie au moins une fois…) ne sont pas si récurrents, mais l’innocence qui a court dans ce genre peut devenir agaçante au fil des tomes. Personnellement, je l’ai excusée ici car la série commence mais je ne peux qu’espérer que cela ne continue pas par la suite et qu’Abby prendra conscience des choses…
Les personnages proposés par l’auteure parviennent à être crédibles, gros reproche que je fais souvent à la bit-lit, mais aussi à être intéressants. Les péripéties sont de bonne qualité, parvenant même une fois ou deux à me prendre à contre-pied des idées que j’avais… Autant d’éléments qui font de Dante un roman distrayant. D’un point de vue technique, la traduction d’Elisabeth Luc est loin d’être mauvaise et la fluidité de l’auteure est rendue sans problèmes.
Pour conclure, je dirai que Les Gardiens de l’Eternité ne devrait pas être une saga de bit-lit parmi le flot proposé par Milady. Cette simple première vaguelette devrait aller caresser les chevilles de quelques lecteurs qui ne pourront que se délecter de sa fraîcheur. Au rythme d’un tome par mois, nous allons vite être fixés sur la tournure que vont prendre les évènements, tant littérairement que scénaristiquement…
Dante
Les Gardiens de l’Eternité
Alexandra Ivy
Milady
7 €