Belle – Robin McKinley

J’ai toujours aimé les contes. Encore plus quand il s’agit d’une jeune fille qui rencontre son prince charmant. La version de La Belle et La Bête de Robin McKinley m’a ravie. Si l’on en connaît tous l’histoire, je ne peux nier ici que Belle m’a réservé quelques surprises.

La couverture est très esthétique bien qu’elle réponde plutôt au genre de la bit-lit que de la fantasy. C’est un peu dommage mais le plaisir est épargné avant même d’ouvrir le livre :

« Belle était loin d’être aussi jolie que ses sœurs. A quoi bon ? Aux soirées mondaines, aux robes somptueuses, elle préférait les chevaux et les auteurs anciens. Quand son père se trouva ruiné, elle en fut réduite à aller avec sa famille habiter une pauvre maison, dans un village au fond des bois. Tous auraient pu vivre ainsi, heureux d’une existence loin du luxe et des lumières de la ville, mais le destin s’acharna une fois encore sur eux. Quand son père revint au foyer avec l’histoire d’un château magique et de la terrible promesse qu’il avait dû faire à la Bête qui y vivait, Belle partit de son plein gré affronter le monstre et sa question sans cesse répétée : « Belle, voulez-vous… ? » Ceci est son histoire… une histoire d’amour et de rêve. »

Ce récit à la première personne est très intéressant. Belle, en fait, a deux sœurs aînées Grâce et Espérance et son vrai prénom est Honneur. Un prénom qui correspond à ravir avec son trait de caractère !

Je connais l’histoire via Disney et je n’ai pas pu m’empêcher de comparer les deux. La vraie force de ce roman c’est bien sûr tout le travail fait sur le personnage de Belle qui est autre chose qu’un rat de bibliothèque. Une jeune fille neutre, voire laide, amoureuse des chevaux et des livres. On compatit très vite avec elle qui subit sa médiocrité physique par rapport à ses sœurs. Mais Belle est intelligente, elle a aussi du caractère.

Lorsque le père raconte sa mésaventure au château de la Bête, la scène des ustensiles de cuisine se mouvant librement dans le Disney m’est revenue avec grand plaisir. Ce personnage correspond d’ailleurs au profil que je m’en faisais : le bon père qui aime ses filles par-dessus tout et qui les protège autant qu’il le peut. Il sera malheureusement impuissant face à l’obstination de Belle qui, pour lui sauver la vie, se rend à son tour au château.

La rencontre entre Belle et la Bête est superbe. Le personnage de la Bête est vraiment très intéressant : malgré son apparence, il est d’un calme incroyable. A chacune de ses interventions, le temps s’arrête et l’on voudrait que cela dure toujours.

L’auteure parvient à transmettre un bon nombre d’émotions et de sentiments tout au long du livre. De la peur et de la méfiance évidemment, de la colère à l’empathie… Et cette question inlassablement posée par la Bête rythme l’intrigue de manière très intelligente : après des scènes de pur bonheur, le lecteur retombe dans cette apathie et cette déception, au point de compatir avec la Bête. La relation entre les deux héros évolue de manière très continue et subtile. Un vrai régal !

La scène magistrale pour moi (comme dans le Disney d’ailleurs) fut la découverte de la fameuse bibliothèque de la Bête qui m’a toujours fait rêver. L’originalité ici réside sans aucun doute dans sa composition ! Malheureusement, je prends le parti de ne pas vous la dévoiler et vous invite fortement à la découvrir par vous-même. En tout cas, ce fut une très belle surprise à tel point que je n’envie plus la bibliothèque de Disney mais la bibliothèque imaginée par Robin. Un vrai succès de l’auteure.

Tout y est : les scènes fortes du conte, la symbolique primordiale de la rose, et surtout les sentiments ! Un très bon roman accessible à toutes et à tous. Et bien sûr, la surprise subsiste jusqu’à la fin quant aux conséquences de cette histoire non pas sur la Bête mais surtout sur Belle… De quoi faire rêver toutes les filles !

Belle
Robin McKinley
Mnémos
17 €

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