Assassin’s Creed La Croisade secrète – Oliver Bowden

Il m’avait paru surprenant, alors que Milady s’attachait à reprendre en roman le scénario d’un des jeux vidéo les plus vendus de l’histoire, que seul Ezio, héros des second et troisième opus, soit mis en valeur. Il me manquait, en tant que lecteur fan de la série vidéo-ludique, le plus grand de tous les assassins, Altaïr, personnage principal du tout premier Assassin’s Creed et souvent cité comme le plus important de tous. C’est maintenant chose faite avec Assassin’s Creed – La Croisade secrète, qui voit Oliver Bowden, auteur de la série, nous relater les aventures d’Altaïr en Palestine.

La couverture reprend des images du jeu et de la promo de celui-ci. Elégante, sobre et pourtant terriblement évocatrice pour les amateurs, elle vient placer de suite le roman dans la liste des adaptations de jeux-vidéo et elle est immédiatement identifiable par le lecteur. Rien à redire sur ce point…

La présentation de l’éditeur est elle aussi assez sobre et se « contente » de mettre en place le roman de manière assez simple :

Niccolò Polo, père de Marco, révèle en fin l’histoire qu’il a toute sa vie gardée secrète : celle d’Altaïr, l’un des Assassins les plus illustres qu’ait jamais compté la Fraternité.
Embarqué dans une aventure épique qui l’entraînera jusqu’en Terre sainte, Altaïr comprendra la véritable signification du Credo des Assassins…
Pour prouver à tous son indéfectible dévotion, il accepte d’éliminer neuf redoutables adversaires dont le Grand maître Templier Robert de Sablé…
C’est la première fois qu’est contée la vie d’Altaïr, une épopée qui changea le cours de l’Histoire, de sa lutte éternelle contre la conspiration templière à son histoire familiale stupéfiante et tragique, ainsi qu’à l’ultime trahison de son plus vieil ami.

Oliver Bowden nous emmène donc cette fois sur les traces d’Altaïr, premier des assassins de la série Assassin’s Creed. Pourquoi sortir ce roman si longtemps après la sortie du jeu-vidéo ? Tout d’abord parce que les purs amateurs de l’univers considèrent Altaïr comme le plus passionnant des personnages de la série. Et également car sort en ce moment même un jeu qui verra se mêler les personnages d’Ezio et Altaïr. Je ne peux d’ailleurs que vous inviter à visionner le trailer du jeu qui est absolument sublime. Mais revenons au roman : reprendre Altaïr permet dans un premier temps de meubler le manque flagrant ressenti par certains fans des romans qui étaient déçus de ne pas avoir pu retrouver ce personnage auparavant, mais aussi de séduire d’éventuels nouveaux joueurs.

La série revient donc aux origines du Credo de l’Assassin (signification réelle du titre anglosaxon) avec une grande aventure médiévale à l’époque des Templiers. Or dans l’imaginaire développé par Ubisoft, ceux-ci ne sont pas forcément les champions de la Chrétienté, et surtout de ses valeurs. Entre intrigues de cours, assassinats, tortures, fraudes,… le portrait fait des chrétiens à l’époque des Croisade n’est pas forcément des plus attrayants. Et pourtant le tout fonctionne. Altaïr apparaît en effet comme le sauveur de la Palestine en assassinant, afin de prouver sa valeur à son clan, un ensemble de dirigeants de l’Ordre.

Bien écrit et bien traduit, le roman d’Oliver Bowden adopte un style efficace et les dialogues quittent la mode de la Renaissance pour devenir plus bruts, plus purs. Le scénario adopté est clairement ancré dans la série vidéo-ludique car pour y avoir joué, je me souvenais des éléments de l’intrigue avant même que ceux-ci ne surviennent. Et pourtant, j’ai pris grand plaisir à lire les aventures d’Altaïr couchées sur le papier. En fait, la version romancée possède un charme complétant à merveille la technicité graphique offerte par l’expérience de jeu. A aucun moment je ne me suis ennuyé, retrouvant les bases du Credo, qui ont fait le succès de la série : une intrigue tortueuse et immersive, un personnage emblématique, un univers historique au plus proche de la réalité. Autant d’éléments qui font d’Assassin’s Creed à la fois l’une des meilleures séries de jeux de tous les temps mais également une des meilleures séries d’adaptation car j’ai bien senti que l’auteur avait pris grand soin de respecter les origines virtuelles du personnage.

La Croisade secrète est donc un exceptionnel troisième opus pour la série de romans Assassin’s Creed. Elle revient aux origines du genre, à ses racines-mêmes pour proposer une nouvelle lecture de l’histoire d’Altaïr. Car vous serez surpris de voir que vous avez manqué des éléments dans les jeux. Certains détails passent à la trappe du plaisir de jeu et le fait de pouvoir les redécouvrir sous la forme littéraire permet de récupérer un plaisir de lecture encore plus intense. Merci à Milady de s’être lancée dans ces adaptations vidéo-ludiques qui font le bonheur de tous les amateurs de ce genre, dont je fais partie.

Assassin’s Creed La Croisade secrète
Oliver Bowden
Milady

8€

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